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Qui est le Démiurge ?
Le démiurge, ou le créateur, est la déité responsable de la création de l'univers physique dans diverses cosmogonies.
Ce que les Gnostiques appellent le démiurge est
une entité à laquelle nous devons notre monde et notre état d’existence. Les Kabbalistes quant à eux parleraient du Monde Manifesté. Il porte différents
noms selon les textes et il peut en porter plusieurs dans un seul et
même texte : Yaldabaoth, Samael, Saklas... Certaines écoles le nomment
Jéhovah ou Yahvé…
Littéralement, le mot signifie artisan ou fabricant. On attribue à Platon la première mention du démiurge, qu'il définit comme le dieu organisateur qui créa le monde à partir de la matière préexistante. Dans le gnosticisme, Yaldabaoth, est une divinité archangélique, têtue, irascible, « émanée du vrai Dieu », il est la cause du mal par sa création désastreuse qui mêla la matière à l'étincelle divine. Cette création dont les origines furent la rébellion, qui créa au sein du monde physique l'éternel dualisme. Cette matière imparfaite produisit le mal par imperfection et par essence, mais aussi par opposition à la perfection de l'âme dans le gnosticisme. Le monde physique fut ainsi superposé aux regards des hommes, les rendant ignorants et aveugles de toutes vérités, réalités et sagesses.
Le Démiurge dans la mythologie égyptienne
Dans la mythologie égyptienne, le démiurge Atoum est l'entité créatrice de l'Univers issue du Noun, Il vient à la vie en prenant conscience de son existence et, par le verbe et la pensée, il crée toutes choses. Si ce principe est commun, à quelques variantes près, à toutes les cosmogonies égyptiennes, le rôle de démiurge est généralement dévolu au dieu tutélaire de chaque grand centre religieux. C'est à dire l'océan primordial.
Dans le mythe de la création du monde en Égypte antique, Atoum occupe la place du démiurge : il ne crée pas le monde ex nihilo, mais façonne les êtres à partir de la matière préexistante et les sépare. C'est lui qui de sa semence engendre le premier couple divin, Shou et Tefnout, d'où descendent les principaux dieux de l'Égypte antique, la grande Ennéade.
Selon une première légende, le dieu créateur se masturbe et c'est de son sperme que naissent le dieu masculin Shou et sa sœur jumelle, la déesse Tefnout. Selon les textes des pyramides :
Selon une première légende, le dieu créateur se masturbe et c'est de son sperme que naissent le dieu masculin Shou et sa sœur jumelle, la déesse Tefnout. Selon les textes des pyramides :
« Atoum se manifesta en tant que masturbateur dans Héliopolis. Il saisit son membre et y suscita la jouissance »
— Textes des Pyramides
À l'origine, Atoum est le dieu soleil, mais il est rapidement assimilé à Rê, qui finit par le remplacer dans le panthéon égyptien. Atoum ne serait que le principe, tandis que Rê serait le moteur. Sous le nom de Rê-Atoum et sous l'aspect d'un vieillard courbé, il incarne le soleil couchant dans la triade d'Héliopolis : « Je suis Khépri le matin, Rê à midi, Atoum le soir ».
— Textes des Pyramides
À l'origine, Atoum est le dieu soleil, mais il est rapidement assimilé à Rê, qui finit par le remplacer dans le panthéon égyptien. Atoum ne serait que le principe, tandis que Rê serait le moteur. Sous le nom de Rê-Atoum et sous l'aspect d'un vieillard courbé, il incarne le soleil couchant dans la triade d'Héliopolis : « Je suis Khépri le matin, Rê à midi, Atoum le soir ».
« Atoum dit... : « J'étais solitaire dans le Noun et inerte. Je ne trouvais pas d'endroit où je puisse me tenir debout, je ne trouvais pas de lieu où je puisse m'asseoir. La ville d'Héliopolis où je devais résider n'était pas encore fondée, le trône sur lequel je devais m'asseoir n'était pas encore formé. Je n'avais pas encore créé Nout au-dessus de moi, la première 'corporation' de dieux n'avait pas encore été mise au monde, l'Ennéade des dieux primordiaux n'existait pas, ils étaient encore en moi... Je flottais absolument inerte. »
— Au royaume d'Égypte
Atoum naît de façon autogène de Noun, personnification de l'océan primordial : Atoum, « Celui qui advient de lui-même », se distingue du Noun et vient à l'existence en prenant conscience de lui même. Il apparaît sur Benben, la colline primordiale.
— Au royaume d'Égypte
Atoum naît de façon autogène de Noun, personnification de l'océan primordial : Atoum, « Celui qui advient de lui-même », se distingue du Noun et vient à l'existence en prenant conscience de lui même. Il apparaît sur Benben, la colline primordiale.
« J'ai amené mon corps à l'existence grâce à mon pouvoir magique. Je me suis créé moi-même, je me suis constitué ainsi que je le souhaitais, selon mon désir[...] Je suis l'Éternel, je suis Rê qui est sorti du Noun... Je suis le maître de la lumière. »
— Ibid
Le Démiurge d'après Platon
L'Ennéade Primordiale vénérée à Héliopolis
était composée des dieux et déesses suivants: Atoum — le créateur ; Chou
— l'air ; Tefnou — l'humidité ; Nout — le ciel ; Geb — la terre ;
Osiris — l'au-delà ; Isis — Nephtys ; Seth — le mal
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Le Timée de Platon multiplie les figures paradoxales du démiurge. Elles sont nombreuses, mais s'articulent autour d'un même axe : une autorité, une force productive et un pouvoir mimétique qui s'instaurent et sont progressivement destitués. Ce dieu fabricant est un ouvrier prodigieux qui délaisse ce qu'il produit, jusqu'au plus radical désœuvrement. A l'image des dieux immortels, il produit un monde, un ordre rationnel qu'il représente, mais qu'il ne peut pas représenter. Cette aporie le consume, le ronge de l'intérieur, le conduit vers une mort lente mais certaine.
Ce concept philosophique revient à croire que la réalité est une création. C’est ensuite de cette réalité que le démiurge a fait une autre fabrication. Les traditions culturelles, les civilisations antiques montrent que cette notion est largement répartie au cours de l’histoire de l’humanité, c’est-à-dire qu’il existe une continuité. D’après les penseurs et les anciens souverains de chaque époque, le démiurge ne sera donc que l’illustration d’un dieu créateur. Il est donc possible d’avoir une déduction comme suit : il n’y a pas qu’un seul démiurge.
Ce concept philosophique revient à croire que la réalité est une création. C’est ensuite de cette réalité que le démiurge a fait une autre fabrication. Les traditions culturelles, les civilisations antiques montrent que cette notion est largement répartie au cours de l’histoire de l’humanité, c’est-à-dire qu’il existe une continuité. D’après les penseurs et les anciens souverains de chaque époque, le démiurge ne sera donc que l’illustration d’un dieu créateur. Il est donc possible d’avoir une déduction comme suit : il n’y a pas qu’un seul démiurge.
D’après Platon, le démiurge est un dieu artisan qui établit des œuvres, en même temps désœuvré et impuissant. Tout cela pour quelles raisons ? Elles sont effectivement nombreuses. Ces idées s’articulent autour d’une même objectivité : l’autorité, la force productive et le pouvoir. Il ne s’agit certainement pas du Dieu des Chrétiens, c’est une autre figure paradoxale, un ouvrier prodigieux qui délaisse ce qu’il construit jusqu’au fait de devenir désœuvré.
La création du monde par le démiurge s’est faite à partir de deux réalités, dont une matière agitée et un monde harmonieux bien ordonné avec des idées. En tout, il forma un modèle nouveau sur le second élément par le biais du premier. Le monde tel que les êtres humains le voient n’est qu’une copie du monde éternel. Il est toutefois difficile de comprendre la perception des penseurs de la nature véritable du démiurge.
Le Démiurge est-il Yahvé de l'Ancien Testament ?
Quand on lit la Bible, une évidence saute aux yeux. Il semble qu’à un moment donné, une force spirituelle ait communiqué avec les Hébreux, les ait guidés pour conquérir de nouveaux territoires. Une alliance fut passée, un pacte fut scellé entre une déité très puissante et quelques hauts dignitaires, initiés et rabbins. Chaque alliance passée avec Yahvé fut accompagnée d’une promesse, et souvent confirmée par un sacrifice (Genèse 15. 9-17 : Ex 24. 3-8).
Le lieu du traité fut le mont Sinaï où la présence de Yahvé se manifesta par des grondements, du feu et des tremblements. Yahvé donna à Moïse des commandements et dicta ses lois. Tout homme devait désormais s’y soumettre. La première règle était : « Tu n’auras pas d’autres Dieux que moi » (Exode 20, 3) « Je suis un Dieu Jaloux qui fait rendre des comptes aux fils pour la faute des pères jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent. » (Exode 20, 5-6).
Yahvé avertit : « … Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. » (Exode XX, 2), rappelant en cela les paroles de Samaël dans l’Hypostase des Archontes : « Moi, je suis Dieu et il n’y en a pas d’autres que moi », réaffirmant pompeusement : « Je suis le Dieu du Tout. » Yahvé poursuit : « Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs stèles et vous couperez ses Ashérah. Car tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu. C’est que Yahvé a pour nom Jaloux : c’est un Dieu jaloux ! » (Exode XXXIV, 13-14). « Si ton frère, fils de ta mère, ton fils ou ta fille, la femme qui est sur ton sein, ton ami qui est un autre toi-même, voulaient te séduire en cachette, en disant : « Allons et servons d’autres dieux ! » (…) tu devrais le tuer, ta main sera d’abord contre lui, pour le mettre à mort, et ensuite la main de tout le peuple, tu le lapideras avec des pierres et il mourra, parce qu’il a cherché à t’écarter de Yahvé, ton Dieu. » (Deutéronome XIII, 7-11).
Yahvé donna à Abraham une terre et des nations à conquérir : « Tu seras bénédiction : je bénirai ceux qui te béniront et maudirai quiconque te maudira ; en toi seront bénies toutes les familles du sol. » (Genèse XII, 1-3). La destruction des autres populations devint une revendication divine ; « Lorsque mon Ange marchera devant toi et qu’il te fera entrer chez l’Amorrhéen, le Hittite, le Perizzien, le Cananéen, le Hévéen, le Jébuséen, et que je les aurai exterminés… » (Exode XXIII, 23).
Moïse dit à son peuple : « Ainsi a parlé Yahvé, le Dieu d’Israël : Mettez chacun l’épée à la hanche ! Passez et repassez de porte en porte dans le camp, tuez, qui son frère, qui son compagnon, qui son proche ! Les fils de Lévi agirent selon la parole de Moïse et il tomba du peuple, en ce jour, environ trois mille hommes. » (Exode XXXII, 26-28). « Maintenant donc tuez tout mâle parmi les petits enfants et toute femme qui a connu un homme par cohabitation maritale. » (Nombres XXXI, 17-18). A Jéricho, les Hébreux « vouèrent à l’anathème tout ce qui était dans la ville, depuis l’homme jusqu’à la femme, depuis le jeune jusqu’au vieux, et jusqu’au bœuf, au mouton, à l’âne (passant tout) au fil de l’épée. » (Josué VI, 21). Yahvé considère son peuple comme des esclaves : « Car c’est de moi que les fils d’Israël sont esclaves, ils sont mes esclaves, eux que j’ai fait sortir du pays d’Egypte. » (Lévitique XXV, 55). Yahvé est orgueilleux : « Elle sera courbée, la fierté des humains, elle sera abaissée, la morgue des hommes, et Yahvé seul se haussera en ce jour-là. » (Livre d’Isaïe II, 17). Il est rempli de haine : « D’une haine totale je les hais, ils sont pour moi des ennemis. » (Psaume CXXXIX, 21-22).
Yahvé est passablement raciste : « Un métis n’entrera pas dans l’assemblée de Yahvé ; même à la dixième génération, il n’entrera pas dans l’assemblée de Yahvé. » (Deutéronome XXIII, 3). Il n’aime personne : « Toutes les nations sont comme rien devant lui (Yahvé), elles sont considérées par lui comme du néant et du vide. » (Livre d’Isaïe XL, 17). Et pour terminer, voici encore quelques affirmations : « Car c’est moi qui suis Dieu ; il n’en est pas d’autre ! Je le jure par moi… » (Livre d’Isaïe XLV, 22-23). « Le peuple que je me suis formé racontera mes louanges. » (Livre d’Isaïe XLIII, 21). « Je suis le premier et je suis le dernier. Hormis moi, pas de dieu ! » (Livre d’Isaïe XLIV, 6). « Mon œil ne s’apitoiera pas, je serai sans merci ». « Je suis Yahvé qui frappe. » (Ezéchiel VII, 9).
Le Dieu de l'Ancien Testament n'est pas celui du Nouveau Testament
Est-ce bien le même Dieu qui dans l’Exode 20-13 commandait : « Tu ne commettras pas de meurtre… » et dans l’Exode 23-7 : « Tu ne tueras pas celui qui est innocent. (…) Tu t’abstiendras de toute parole mensongère » ? En lisant la Bible de la manière la plus objective, il faut admettre que le Dieu de l’Ancien Testament est loin de celui du Nouveau Testament. On recense plus de 70 génocides perpétrés par Yahvé. Ces actions sont-elles celles d’un dieu d’amour ? Ne serait-il pas plus plausible de considérer que Jésus Christ soit venu dévoiler au monde la nature de « mauvais démiurge » de Yahvé ? Dans Jean VIII-31-47, s’adressant aux initiés juifs, Jésus leur expliqua qu’il était venu les « libérer » : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres ». Ils lui répondirent : « Nous sommes la descendance d’Abraham et nous n’avons jamais été esclaves de personne ; comment peux-tu dire, toi : « Vous deviendrez libres ! » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis, quiconque fait le péché est esclave du péché. (…) Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres ». « Je sais que vous êtes la descendance d’Abraham ; mais vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve de place en vous. Moi, je dis ce que j’ai vu auprès du Père ; vous aussi, faites donc ce que vous entendu du Père. Ils lui répondirent : « Notre père, c’est Abraham ». Jésus leur dit : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ait dit la vérité que j’ai entendu de Dieu. Abraham n’a pas fait cela. Vous, vous faites les œuvres de votre père ! »
Ils lui dirent : « Nous, nous ne sommes pas nés de la prostitution ; nous avons un seul Père, Dieu ». Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car, moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi ne connaissez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas entendre ma parole. » Jésus a ensuite dit ces paroles assassines qui ne souffrent aucun compromis : « Vous, vous êtes de votre père, le Diable, et vous voulez faire les désirs de votre père. Lui, il était homicide dès le commencement ; il ne se tenait pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il dit le mensonge, il parle de ce qui lui est propre, car il est à la fois le menteur et son père. Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. »
Yaldabaoth est le Grand Architecte de l'Univers
En reliant divers éléments entre eux, en étudiant les textes gnostiques, apocryphes et hérétiques condamnés par l’Eglise, en relisant les écrits du Nouveau et de l’Ancien Testament, il nous est apparu qu’il existait une différence fondamentale entre celui que nous nommons le « Père » - la Source de laquelle tout est émané – et le Créateur des mondes matériels, de la terre et des hommes. Les textes gnostiques révèlent que la puissante déité, celle qui nous a donné la vie fut créée par erreur. C’est un être hybride de nature reptilienne, issu de la puissance « féminine » du Père, sans l’accord de ce dernier. Nous lui avons donné bien des noms, entre autres celui de Yahvé. Sa personnalité est trouble et contradictoire. Ses actions et ses paroles dans les Ecritures sacrées ne reflètent pas l’amour, ni la bonté espérées. En toute objectivité, il ne peut être le « Père » du Christ, comme l’avait découvert en son temps l’hérétique Marcion.
Voilà un problème délicat sur lequel les écritures ne sont pas claires. Ce qui est certain, c’est que Yadalbaoth s’est désigné lui-même comme le Maître de l’espace qui l’entourait, d’où son appellation d’« Autorité ». Certains voient dans la Genèse la description de la Création du Monde par le démiurge ainsi que dans le Livre d’Enoch. Mais si l’on qualifie Yaldabaoth de Démiurge, c’est admettre la création du monde par celui-ci.
Yaldabaoth est né de la Volonté de Sophia ou Sagesse et ce, sans l’assentiment divin. Sophia éprise de la magnificence de son créateur a crée Yaldabaoth dans le secret de son intimité. Cet être, bien qu’habité par la divinité de sa mère, était très éloigné de la transcendance divine qui avait inspirée cette création. Sophia, consciente de son erreur, cacha sa progéniture à ses semblables et la plaça dans une « nuée de lumière ». Comme il l'est écrit dans les Apocryphes de Jean. On s’aperçoit donc qu’il y a d’autres entités antérieures à la naissance du démiurge.
Le Monde n’est pas tel qu’il devrait être. Il y a une contradiction entre l’ensemble et les détails. Car, tandis que le ciel étoilé représente une harmonie d’équilibre et de coopération parfaite, les animaux et les insectes s’entre-dévorent et d’innombrables microbes apportent aux hommes, aux animaux et aux plantes la mort. Il faut voir le Monde comme le voyaient les premiers Alchimistes ou les Hermétistes : non pas comme le monde crée par Dieu, mais comme le Champ ou le monde créé se rencontre avec le Monde du Serpent.
Les Êtres humains sont piégés dans un monde matériel
Le monde du Serpent, c’est ce « monde dans le Monde » qui a donné lieu à des dualismes tels que le Zoroastrisme, le Manichéisme et certaines écoles Gnostiques. Ces dualismes sont considérés comme des « hérésies » car ils pèchent contre les vérités essentielles du salut en se refusant de distinguer la « Nature Vierge » de la « Nature déchue ». Autant la Science moderne voit dans la Nature cette chose parfaite qui mène son évolution depuis des millénaires et qui reflète la perfection absolue, Autant les dualistes « radicaux » ne veulent voir en la Nature que l’œuvre de Satan…
Le Gnosticisme décrit Yaldabaoth comme un démon, à comprendre comme «
Daemon » qui signifie « Hors de la création de Dieu », « leocephale » -
c’est à dire à tête de lion – sur un corps de serpent. Hors, le trait
le plus caractéristique de ce monde est l’enroulement , tandis que le
trait caractéristique du monde créé et le déploiement. C’est deux tendances ont leurs appellations traditionnelles. La «
Lumière » et les « Ténèbres » soit Le Déploiement et l’Enroulement.
C’est ce qui fait dire à Jean le Zébédée : " La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point saisie " (Jean I 5). Ce n’est pas autre chose qui a donné naissance aux sciences Hermétiques et à l’Alchimie en particulier : extraire la lumière des ténèbres et soigner la Nature déchue pour la rendre à son état de Nature Vierge. (Spagyrie ). Le Serpent est un symbole récurant en alchimie.
Comment le Démiurge a-t-il été conçu ?
Pour expliquer l'origine de l'univers matériel, les Gnostiques élaborèrent une mythologie complexe. À partir du Dieu originel inconnaissable, une série de divinités inférieures fut générée par émanation. La dernière de ces divinités, Sophia, conçut le désir de connaître l'Être suprême inconnaissable. Ce désir illégitime donna le jour à un dieu mauvais et difforme, ou démiurge, qui créa l'univers. Les étincelles divines qui habitent l'humanité tombèrent dans cet univers ou y furent envoyées par le Dieu suprême pour sauver l'humanité. Les gnostiques assimilaient le dieu du Mal au Dieu de l'Ancien Testament qu'ils interprétaient comme le récit des efforts de ce dieu pour maintenir l'humanité dans l'ignorance. Le monde matériel sert à punir leurs tentatives d'appropriation de la connaissance. C'est ainsi qu'ils comprenaient l'expulsion d'Adam et Ève hors du paradis, le Déluge et la destruction de Sodome et Gomorrhe.
Alors, les yeux de l’homme s’ouvrent, parce que ce qui lui était intérieur est devenu extérieur, par suite de la séparation qui s’est produite entre les êtres ; ceux-ci sont maintenant revêtus de formes, qui limitent et définissent leur existence individuelle, et ainsi l’homme a été le premier formateur. Mais lui aussi se trouve désormais soumis aux conditions de cette existence individuelle, et il est revêtu également d’une forme, ou, suivant l’expression biblique, d’une tunique de peau ; il est enfermé dans le domaine du Bien et du Mal, dans l’Empire du Démiurge.
On voit par cet exposé, d’ailleurs très abrégé et très incomplet, qu’en réalité le Démiurge n’est point une puissance extérieure à l’homme ; il n’est en principe que la volonté de l’homme en tant qu’elle réalise la distinction du Bien et du Mal. Mais ensuite l’homme, limité en tant qu’être individuel par cette volonté qui est la sienne propre, la considère comme quelque chose d’extérieur à lui, et ainsi elle devient distincte de lui ; bien plus, comme elle s’oppose aux efforts qu’il fait pour sortir du domaine où il s’est lui-même enfermé, il la regarde comme une puissance hostile, et il l’appelle Satan ou l’Adversaire.
Le Prince de ce Monde
A un point de vue plus général, le Démiurge, devenu une puissance distincte et envisagé comme tel, est le Prince de ce Monde dont il est parlé dans l’Evangile de Jean ; ici encore, il n’est à proprement parler ni bon ni mauvais, ou plutôt il est l’un et l’autre, puisqu’il contient en lui-même le Bien et le Mal.
On considère son domaine comme le Monde inférieur, s’opposant au Monde supérieur ou à l’Univers principiel dont il a été séparé, mais il faut avoir soin de remarquer que cette séparation n’est jamais absolument réelle ; elle n’est réelle que dans la mesure où nous la réalisons, car ce Monde inférieur est contenu à l’état potentiel dans l’Univers principiel, et il est évident qu’aucune partie ne peut réellement sortir du Grand Tout. C’est d’ailleurs ce qui empêche que la chute se continue indéfiniment ; mais ceci n’est qu’une expression toute symbolique, et la profondeur de la chute mesure simplement le degré auquel la séparation est réalisée.
Le Monde matériel opposé au Monde éternel
Avec cette restriction, le Démiurge s’oppose à l’Adam Kadmon ou à l’Humanité principielle, manifestation du Verbe, mais seulement comme un reflet, car il n’est point une émanation, et il n’existe pas par lui-même ; c’est ce qui est représenté par la figure des deux vieillards du Zohar, et aussi par les deux triangles opposés du Sceau de Salomon.
Tous les éléments de la Création, c’est-à-dire les créatures, sont donc contenues dans le Démiurge lui-même, et en effet il ne peut les tirer que de lui-même, puisque la création ex nihilo est impossible.
Considéré comme Créateur, le Démiurge produit d’abord la division, et il n’en est point réellement distinct, puisqu’il n’existe qu’autant que la division elle-même existe ; puis, comme la division est la source de l’existence individuelle, et que celle-ci est définie par la forme, le démiurge doit être envisagé comme formateur et alors il est identique à l’Adam Protoplastes, ainsi que nous l’avons vu.
On peut encore dire que le Démiurge crée la Matière, en entendant par ce mot le chaos primordial qui est le réservoir commun de toutes les formes ; puis il organise cette Matière chaotique et ténébreuse où règne la confusion, en en faisant sortir les formes multiples dont l’ensemble constitue la Création.
La Connaissance pour se libérer de l'illusion de la matière
« Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir la délivrance complète et finale que la Connaissance ; c’est le seul instrument qui détache les liens des passions ; sans la Connaissance, la Béatitude ne peut être obtenue. »
« L’action n’est pas opposée à l’ignorance, elle ne peut l’éloigner ; mais la Connaissance dissipe l’ignorance, comme la Lumière dissipe les ténèbres. »
L’ignorance, c’est ici l’état de l’être enveloppé dans les ténèbres du Monde hylique, attaché à l’apparence illusoire de la Matière et aux distinctions individuelles ; par la Connaissance, qui n’est point du domaine de l’action, mais lui est supérieure, toutes ces illusions disparaissent, ainsi que nous l’avons dit précédemment.
« Quand l’ignorance qui naît des affections terrestres est éloignée, l’Esprit, par sa propre splendeur, brille au loin dans un état indivisé, comme le Soleil répand sa clarté lorsque le nuage est dispersé. »
Mais, avant d’en arriver à ce degré, l’être passe par un stade intermédiaire, celui qui correspond au Monde psychique ; alors, il croit être, non plus le corps matériel, mais l’âme individuelle, car toute distinction n’a pas disparu pour lui, puisqu’il n’est pas encore sorti du domaine du Démiurge.
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